Nouvelles de Mongolie dans la Presse Française

Quelques nouvelles récentes concernant la Mongolie dans la presse

Le 9 février 2015
Un évènement inédit en Mongolie a eu lieu le 9 février 2015 sur la place centrale Sukhbaatar. Une vingtaine de chamanes venus de toute la ville se sont rassemblés sur la place centrale devant le Parlement de Mongolie pour faire un rituel chamanique contre les exploitations intensives des mines en Mongolie.
Chamanes sur la place
31/10/2013 à 05:00

Élevage Des montbéliardes chez Gengis Khan

Coopex, cette union de coopératives agricoles basée à Roulans (Doubs), a réussi à faire adopter des montbéliardes en Mongolie.

(Commentaire de Chimegmaa ORSOO : L’élevage intensif est l’ennemi de notre pastoralisme et du nomadisme!!)

Coopex réalise 80 % de son chiffre d’affaires en exportant des montbéliardes.  (Photo ER)Coopex réalise 80 % de son chiffre d’affaires en exportant des montbéliardes. (Photo ER)

ROULANS

La Mongolie constitue désormais un nouveau débouché pour Coopex montbéliarde, cette union de coopératives agricoles dont le siège social se trouve à Roulans dans le Doubs. Une nouvelle relation d’affaires qui se traduit d’ores et déjà par la vente de 155 génisses de race montbéliarde. Ce marché en devenir est loin d’être négligeable pour le groupe franc-comtois qui réalise 80 % de son chiffre d’affaires (12 millions d’euros en 2012) à l’international.

C’est la raison pour laquelle Tristan Gaiffe, le directeur de Coopex, a accompagné Laurent Fabius, le ministre des Affaires étrangères, qui a visité le site agricole de Tuv Aimak en Mongolie vendredi dernier. Site qui a accueilli récemment les premières vaches montbéliardes au pays de Gengis Khan

En février dernier, des éleveurs mongols avaient rencontré leurs homologues francs-comtois dans le cadre de l’expo Umotest à Besançon. La relation ainsi nouée a permis d’aller à la signature d’un contrat qui ouvre de réelles perspectives pour Coopex. Tristan Gaiffe table sur la vente de quelque 2 000 montbéliardes en Mongolie.

De vrais atouts

« Ce pays investit dans le développement d’une filière laitière pour alimenter notamment Oulan-Bator, sa capitale en plein boum économique. Ce marché est en passe de se concrétiser avec le ministère de l’Agriculture et des investisseurs privés. »

Pour Coopex, l’enjeu est double comme le souligne Tristan Gaiffe. « Il s’agit d’implanter la montbéliarde et de devenir l’un des fournisseurs principaux de la Mongolie, pays d’élevage. » Il s’agit aussi pour le groupement de coopératives franc-comtois d’exporter son « savoir-faire », d’apporter aux éleveurs mongols « l’appui technique et le suivi dont ils auront besoin. »

Coopex ne manque pas d’expérience en la matière. Forte d’une équipe d’une dizaine de personnes, l’entreprise, qui réalise en moyenne 5 000 ventes de bêtes par an et commercialise 500 000 doses de semences animales dans le monde entier, a, au fil des années, établi des liens avec l’Algérie, le Maroc mais aussi certains pays de l’Est comme la Pologne, la Roumanie et plus récemment encore la Russie. Coopex a su, comme en France, faire valoir les atouts de la montbéliarde. « Elle est, affirme Tristan Gaiffe, bien équilibrée, dispose d’un important potentiel laitier. Elle présente de par sa rusticité une grande capacité de résistance aux climats les plus rigoureux. » Autant dire que ce dernier argument a pesé dans un pays qui a perdu, lors de l’hiver 2010-2011, près de 8 millions de têtes de bétail.

Jacques BALTHAZARD

Le 30 octobre 2013, Oulanbator en direct

Colère et Protestation des organisations environnementales de la Mongolie après l’annonce de l’arrivée des multinationales qui n’ont aucun pitié pour se faire des bénéfices.

Protestation contre l'uranium

Nous n’avons ni besoin d’uranium, ni de l’argent étranger. Nous avons besoin de notre pays propre sain et des steppes intactes.

Les 2000 vaches françaises nourries aux hormones pour donner 30 litres du lait par jour n’est pas un espoir des steppes.

La Mongolie attire les entreprises françaises

Une importante délégation de patrons a accompagné le ministre des affaires étrangères Laurent Fabius vendredi 25 et samedi 26 octobre.

27/10/13

 

Le ministre des affaires étrangères français Laurent Fabius et son homologue mongol Luvsanvandan...

Le ministre des affaires étrangères français Laurent Fabius et son homologue mongol Luvsanvandan Bold, après la signature d’un contrat entre Areva et Mon-Atom, lors de sa visite à Ulan Bator le 26 octobre 2013.

Avec à la clé des contrats dans l’uranium, l’énergie ou encore l’exportation de vaches limousines et montbéliardes.

Sur l’écran radar des multinationales, la Mongolie fait aujourd’hui partie des nouveaux pays où il est nécessaire de se placer. Une importante délégation d’entrepreneurs français a ainsi accompagné le ministre des affaires étrangères, Laurent Fabius, vendredi 25 et samedi 26 octobre, pour la première visite sur place d’un chef de la diplomatie française. La semaine précédente, c’est la chancelière allemande Angela Merkel qui avait fait le déplacement, avec de nombreux patrons.

Démocratie parlementaire depuis le début des années 1990, après la chute de l’empire soviétique, le pays cherche aujourd’hui à échapper à la tutelle économique de ses deux puissants voisins, la Chine et la Russie, qui représentent l’essentiel de son commerce.

Trois fois la France pour trois millions d’habitants

La Mongolie a des atouts. Avec une superficie grande comme trois fois la France, et seulement 3 millions d’habitants (dont plus d’un tiers vit dans la capitale Oulan-Bator), le pays connaît aujourd’hui une des croissances les plus fortes du monde : + 17,5 % en 2011, + 12,4 % en 2012 et + 13 % attendus cette année.

En trente ans, la progression du PIB atteint 355 %, soit une multiplication par 4,5. La richesse de cet « émirat des steppes » se trouve dans le sous-sol, avec d’énormes gisements de cuivre, d’or, de charbon et d’uranium, dont la plupart sont encore inexploités, même si l’industrie minière assure déjà plus de la moitié des revenus du pays.

D’où l’intérêt affiché par des groupes comme Areva, Air liquide ou encore GDF Suez. Le groupe nucléaire français va ainsi créer une entreprise avec le mongol Mon-Atom et le japonais Mitsubishi pour l’exploitation de deux mines d’uranium dans le désert de Gobi. Air liquide travaille, quant à lui, sur des projets d’usines de liquéfaction de charbon.

GDF Suez lance des projets renouvelables

Pour sa part, GDF Suez a signé un protocole d’accord pour la construction d’une centrale thermique  de 1 000 mégawatts, qui sera la cinquième du pays. L’objectif est de réduire la pollution à Oulan-Bator, une des capitales les plus polluées au monde en hiver, à cause des particules dégagées par le chauffage au bois et au charbon des yourtes traditionnelles.

GDF Suez a aussi dans ses cartons la création de fermes solaires et d’éoliennes sur les hauts plateaux mongols. De son côté, Suez Environnement, qui a déjà installé des usines de traitement des eaux dans la capitale, souhaite étendre son contrat à la gestion des déchets.

La Mongolie veut également améliorer ses infrastructures ferroviaires avec la construction de 5 600 kilomètres de lignes, ce qui intéresse grandement des groupes d’ingénierie comme Systra. Des dirigeants d’Arianespace, Thales Alenia Space et EADS figuraient également dans la délégation ministérielle, alors que les autorités mongoles envisagent d’acheter deux satellites.

La vache française, espoir des steppes

La France a aussi de grandes ambitions agricoles dans le pays. Depuis 2011, des représentants de coopératives françaises amènent en Mongolie des vaches limousines et montbéliardes, pour améliorer le cheptel local et accroître les rendements laitiers. Un vrai pari. Près de 600 bêtes sont déjà arrivées et semblent s’être acclimatées aux températures extrêmes. L’objectif est d’en faire venir encore autant.

Jean-Claude Bourbon

Areva signe un partenariat stratégique pour exploiter de l’uranium en Mongolie

Le Monde.fr  le

Le ministre des affaires étrangères Laurent Fabius et le président mongol Elbegdorj Tsakhia, le 26 octobre à Oulan Bator.

Le groupe nucléaire français Areva a signé, samedi 26 octobre à Oulan Bator, un accord de partenariat stratégique avec le mongol Mon-Atom et le japonais Mitsubishi Corporation pour l’exploitation de deux gisements d’uranium dans le sud-est de la Mongolie.

Selon une source diplomatique française, il s’agirait d’un partenariat à égalité, un tiers pour chaque partie, afin d’exploiter ces gisements situés dans le désert de Gobi. L’accord a été signé par les PDG des trois groupes d’énergie nucléaire, en présence des ministres français et mongol des affaires étrangères, Laurent Fabius et Luvsanvandan Bold.

Une coopération tripartite destinée à “développer le secteur de l’uranium en Mongolie et poursuivre la diversification géographique des activités minières d’Areva”, a affirmé son PDG, Luc Oursel. Areva, présent en Mongolie depuis 1997, a annoncé la création d’une coentreprise baptisée Areva Mines LLC, détenue à 66 % par Areva et à 34 % par la société publique mongole Mon-Atom.

MOUVEMENT ANTINUCLÉAIRE MONGOL

Le ministre des affaires étrangères mongol a souligné que la nouvelle coopération qui s’engage dans le domaine nucléaire est un “pas important”, et il s’est dit “certain que le principe de sécurité et de respect de la nation mongole sera respecté”. Des groupes antinucléaires mongols avaient critiqué la veille la perspective de cet accord, estimant que l’exploitation des réserves d’uranium du pays pourrait représenter un danger de contamination du sous-sol et des ressources en eau.

“Nous ne sommes pas contre la coopération avec la France. (…) Nous disons simplement ‘non’ au développement des gisements d’uranium en Mongolie, puisque c’est le meilleur moyen d’éviter toute pollution et contamination radioactives”, a indiqué Selenge Lkhagvajav, une activiste à la tête d’un mouvement antinucléaire.

Les organisations environnementales mongoles s’étaient déjà inquiétées de l’impact pour les populations et élevages environnants de deux projets pilotes d’exploration, entamés par Areva dans le pays il y a près de trois ans.

“TROISIÈME VOISIN”

M. Fabius a souligné à ce sujet que les partenaires du projet devraient prendre en compte ces inquiétudes. “Il faut que la société Areva, avec son associé japonais et son associé mongol, montrent que leur façon d’exploiter l’uranium est conforme aux attentes de nos amis mongols”, a-t-il déclaré à l’issue de sa visite en Mongolie. “Il faut que les populations locales soient associées positivement à un tel projet. (…) Areva doit être très attentive aux conditions locales d’exploitation. Je l’ai dit à son président”, a insisté M. Fabius.

Le ministre mongol a, par ailleurs, affirmé que la Mongolie tenait à développer“une coopération dynamique de troisième voisin” avec la France. Enclavé entre la Russie et la Chine, ce pays de trois millions d’habitants, dont le sous-sol est riche en minerais (uranium, cuivre, or, charbon), cherche à diversifier ses relations politiques et économiques avec d’autres pays que ses deux puissants voisins, notamment en direction de la France, du Japon et de l’Allemagne.

“La France veut avoir un partenariat exemplaire avec cette belle démocratie qu’est la Mongolie”, a encore déclaré M. Fabius. Les deux ministres des affaires étrangères avaient auparavant signé plusieurs accords de coopération dans les domaines agricole, de la culture, des sports et du tourisme, ainsi qu’en matière notariale et de visas.

Areva va développer ses mines d’uranium en Mongolie

Le 26 oct. 2013 12:27

PARIS (Reuters) – Areva a signé un accord pour développer des mines d’uranium en Mongolie via une coentreprise avec la société publique nucléaire mongole Mon-Atom, a annoncé samedi le groupe français dans un communiqué.

Cette coentreprise, Areva Mines LLC, sera détenue à 66% par le groupe français et à 34% par Mon-Atom, selon le texte qui précise qu’un accord sur une prise de participation de Mitsubishi Corporation avait également été signé.

“Cette coopération, qui associe également notre partenaire Mitsubishi Corporation, est stratégique à double titre”, a déclaré le PDG du groupe Luc Oursel. “Elle va permettre de développer le secteur de l’uranium en Mongolie et de poursuivre la diversification géographique des activités minières d’Areva.”

Au Niger, Areva a récemment fait face à des manifestations dans la ville minière d’Arlit, au cours desquelles plusieurs milliers de personnes ont protesté contre la compagnie française et appuyé le gouvernement dans sa renégociation des contrats d’extraction.

Le communiqué précise que le groupe nucléaire a déjà conduit des travaux d’exploration dans deux gisements d’uranium en Mongolie, Dulaan Uul et Zoovch Ovoo, dont les ressources sont estimées à 60.000 tonnes.

Produit stratégique pour Areva, l’uranium entre dans la composition des combustibles qui alimentent les centrales nucléaires.

Marion Douet, édité par Julien Dury

Nucléaire. Partenariat entre Areva, Mon Atom (Mongolie) et Mitsubishi

Samedi 26 octobre 2013

Le groupe nucléaire français Areva a signé samedi à Oulan Bator un accord de partenariat stratégique avec le mongol Mon-Atom et le japonais Mitsubishi pour l’exploitation de deux gisements d’uranium dans le sud-est de la Mongolie.

Pas important

Les deux gisements sont situés dans le désert de Gobi, a-t-on précisé de source diplomatique française ajoutant qu’il s’agit d’un partenariat à égalité, un tiers pour chaque partie. L’accord a été signé par les PDG des trois groupes d’énergie nucléaire, en présence des ministres français et mongol des Affaires étrangères, Laurent Fabius et Luvsanvandan Bold. Le PDG d’Areva Luc Oursel faisait partie d’une délégation d’hommes d’affaires français accompagnant le chef de la diplomatie française, en visite depuis vendredi en Mongolie.

Luvsanvandan Bold a souligné que la nouvelle coopération qui s’engage dans le domaine nucléaire est un « pas important » et s’est dit « certain que le principe de sécurité et de respect de la nation mongole sera respecté ». Des groupes antinucléaires mongols avaient critiqué la veille la perspective de cet accord.

Diversifier les relations économiques

Le ministre mongol a également affirmé que la Mongolie tenait à développer « une coopération dynamique de 3e voisin » avec la France. Enclavé entre la Russie et La Chine, ce pays de trois millions d’habitants, dont le sous-sol est riche en minerais (uranium, cuivre or, charbon), cherche à diversifier ses relations politiques et économiques avec d’autres pays que ses deux puissants voisins géographiques, notamment en direction de la France, du Japon et de l’Allemagne.

Laurent Fabius a souhaité « un grand succès » à cette coopération entre les trois partenaires du secteur nucléaire. « La France veut avoir un partenariat exemplaire avec cette belle démocratie qu’est la Mongolie », a-t-il déclaré. Les deux ministres des Affaires étrangères avaient auparavant signé en présence de la presse plusieurs accords de coopération dans les domaines agricole, de la culture, des sports et du tourisme, ainsi qu’en matière notariale et de visas.

Mongolie : être parmi les pionniers

La France veut conquérir les pays émergents comme la Mongolie.

dimanche 20 octobre 2013

“Tout est à faire”, indique l’un des proches du ministre Laurent Fabius, convaincu que la “diplomatie économique” de la France doit se mettre en place pour conquérir les grands comme les petits pays émergents. En septembre dernier, le Forum économique franco-mongol a tenu à Oulan-Bator sa deuxième édition. Vu le potentiel en ressources minières, Areva, présente sur place depuis 1996, est bien entendu en première ligne pour l’exploitation de mines d’uranium. Compte tenu d’une accélération de l’activité industrielle, le pays a un besoin vital d’infrastructures pour son réseau routier et ferroviaire.

Riche, la Mongolie veut rattraper son retard sur le plan technologique : Arianespace et Astrium seront du voyage pour négocier un projet de satellite. D’autres entreprises tricolores rêvent de contribuer au contrôle d’une croissance effrénée en apportant leur savoir-faire dans le domaine du développement durable. Selon le consultant Europraxis, GDF Suez est ainsi en négociation exclusive pour un contrat d’un milliard et demi de dollars afin de gérer la plus grande centrale électrique du pays, capable d’assurer la moitié des besoins de la capitale.

Garot présent en juin à la cérémonie d’inauguration du président mongol

Quant au secteur agricole, il intéresse fortement nos entreprises agroalimentaires. La Mongolie, avec 45 millions de têtes de bétail, est le premier éleveur au monde par habitant. Cent cinquante génisses montbéliardes viennent d’arriver dans le pays pour tester leur aptitude au froid. La plus grande plaine d’Asie “veut nourrir la Chine de demain”, estime l’un des organisateurs de la visite de Laurent Fabius. Et l’industrie laitière française ainsi que les vétérinaires du département de santé animale de Sanofi y voient déjà une source de coopération des plus fructueuses.

Lorsque François Hollande a dû choisir un ministre pour assister à la cérémonie d’inauguration du président mongol en juin dernier, c’est tout naturellement Guillaume Garot, le ministre délégué chargé de l’Agroalimentaire, qui a été envoyé. Il était sur place le seul dignitaire occidental de ce rang, et les Mongols ont apprécié le geste. Comme si, selon les mots d’un diplomate, “la France ne débarquait pas avec ses gros sabots”.

François Clémenceau – Le Journal du Dimanche

 

vendredi 25 octobre 2013
Areva fait les yeux doux à la Mongolie après avoir durci le ton avec le Niger
Sondage dans un camp d'exploration en Mongolie.
Sondage dans un camp d’exploration en Mongolie.

AREVA/Laurent BLASZCZYK
Par Claire Pages

Le patron d’Areva menace de suspendre en partie la production d’uranium au Niger. Juste avant son départ en Mongolie, nouvel eldorado de l’uranium.

La Mongolie est le pays des steppes, c’est aussi celui de l’uranium. Voilà plus de dix ans que le géant français du nucléaire Areva s’intéresse à la Mongolie. Son patron, Luc Oursel, y accompagne le ministre français des Affaires étrangères Laurent Fabius, en espérant faire avancer ses projets de façon décisive. Areva compte 27 licences d’exploration en Mongolie mais vise surtout l’un des deux gisements les plus prometteurs, dans la province de Gobi, où le minerai d’uranium pourrait être dissout et récupéré par pompage. Cela en ferait un site aux coûts de production imbattables. Les quantités récupérables dans ce gisement sont en outre comparables à celles qu’Areva a déjà extraites au Niger au cours des 40 dernières années… Obtenir l’exploitation du site mongole serait donc pour Areva l’occasion de moins dépendre du Niger, qui représente encore un tiers de l’uranium qu’il produit, malgré les efforts du groupe français pour diversifier son approvisionnement. Une diversification réussie au Kazakhstan, mais désastreuse en Afrique australe, à travers une mauvaise affaire : le rachat du Canadien Uramin dont les gisements n’avaient pas la teneur espérée.

Afficher ses projets en Mongolie, le nouvel eldorado de l’uranium, c’est d’autant plus important en ce moment pour Areva que le groupe est en pleine renégociation de ses contrats miniers avec le Niger. Le gouvernement de Niamey réclame plus de revenus des mines, alors que les cours mondiaux de l’uranium sont à un niveau plancher depuis la catastrophe de Fukushima (37 dollars la livre d’oxyde d’uranium, soit la moitié de leur valeur d’avant la catastrophe, le quart de leur valeur de 2008). La veille de son envol pour Oulan Bator, la capitale mongole, le patron d’Areva a demandé à l’Etat du Niger d’enlever son quota d’uranium de la mine de Somaïr, lui proposant de le commercialiser au prix de marché. A défaut, Areva cessera dès la semaine prochaine de produire de l’uranium dans cette mine, la principale mine du Niger, et ce jusqu’à la fin de l’année. La fin de l’année, c’est aussi la date buttoir pour renégocier les contrats miniers d’Areva.

25/10/2013 à 05:00

Succès au pays de Gengis Khan

Montbéliard. Première visite hier et aujourd’hui d’un ministre des Affaires étrangères français en Mongolie dans un pays d’élevage, qui fait confiance depuis peu à la vache de race montbéliarde pour développer sa filière laitière. Histoire d’une success story.

La Mongolie constitue désormais un nouveau débouché pour Coopex Montbéliarde, union de coopératives agricoles dont le siège social se trouve à Roulans dans le Doubs. Une nouvelle relation d’affaires qui se traduit d’ores et déjà par la vente de 155 génisses de race montbéliarde. Ce marché en devenir est loin d’être négligeable pour le groupe franc-comtois, qui réalise 80 % de son chiffre d’affaires (12 millions d’euros en 2012) à l’international.

C’est la raison pour laquelle Tristan Gaiffe, directeur de Coopex, accompagne depuis hier Laurent Fabius, ministre des Affaires étrangères, qui visitera ce vendredi 25 octobre le site agricole de Tuv Aimak en Mongolie. Il a accueilli récemment les premières vaches montbéliardes au pays de Gengis Kahn (notre encadré).

En février dernier, des éleveurs mongols avaient rencontré leurs homologues francs-comtois dans le cadre de l’expo Umotest à Besançon. La relation ainsi nouée a permis d’aller à la signature d’un contrat, qui ouvre de réelles perspectives pour Coopex. Tristan Gaiffe table sur la vente de quelque 2 000 montbéliardes en Mongolie.

De vrais atouts

« Ce pays investit dans le développement d’une filière laitière pour alimenter notamment Oulan-Bator, sa capitale en plein boum économique. Ce marché est en passe de se concrétiser avec le ministère de l’Agriculture et des investisseurs privés ».

Pour Coopex, l’enjeu est double comme le souligne Tristan Gaiffe. « Il s’agit d’implanter la montbéliarde et de devenir l’un des fournisseurs principaux de la Mongolie, pays d’élevage ». Il s’agit aussi pour le groupement de coopératives franc-comtois d’exporter son « savoir-faire », d’apporter aux éleveurs mongols « l’appui technique et le suivi dont ils auront besoin ».

Coopex ne manque pas d’expérience en la matière. Forte d’une équipe d’une dizaine de personnes, l’entreprise, qui réalise en moyenne 5 000 ventes de bêtes par an et commercialise 500 000 doses de semences animales dans le monde entier, a au fil des années établi des liens avec l’Algérie, le Maroc, mais aussi certains pays de l’Est comme la Pologne, la Roumanie et plus récemment encore la Russie. Coopex a su, comme en France, faire valoir les atouts de la montbéliarde. « Elle est – affirme Tristan Gaiffe – bien équilibrée, dispose d’un important potentiel laitier. Elle présente de par sa rusticité une grande capacité de résistance aux climats les plus rigoureux ». Autant dire que ce dernier argument a pesé dans un pays, qui a perdu, lors de l’hiver 2010-2011, près de 8 millions de têtes de bétail.

Jacques BALTHAZARD

Commentaires

  • article trouvé sur le net,
    ça peut t’intéresser !

    décembre 12, 2014

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